Discours du 22 novembre 2022. Camarades militantes et militants du PDG-RDA ;
Chers invités ;
Pour le PDG-RDA, commémorer la date du 22 novembre 1970 est une chose à la fois facile et difficile. La conscience d’une chose rend facile son exploration, sa compréhension et sa maitrise.
La conscience en tant que faculté de nuancer progressivement et logiquement tous les paramètres existentiels d’un phénomène est une chose immatérielle qui a besoin d’objectivité et dont le contenu essentiel est la vérité qui seule a la vertu de mobiliser les énergies fondamentales et constructives de l’homme. Dans la compréhension du PDG-RDA, toute vérité fondamentale est comme un isotope, un substrat révolutionnaire objectif vitale créateur et source de bonheur contrairement au mensonge dévastateur de l’âme, de la culture de la conscience du bonheur de l’homme et par conséquent de la société.
Le PDG-RDA affirme et réaffirme que le Peuple est le référentiel suprême et qu’en vérité le patriotisme est son ADN et que la société est construite à l’image de l’homme comme un tout indivisible inconnu mais juste connaissable à travers ses archétypes c’est-à-dire ses dirigeants consciencieux et fidèles capables d’assurer la continuité de sa qualification continue et de son rayonnement.
Ahmed Sékou Touré en est un, issu d’une famille que le colonialisme a voulue et veut toujours éteindre mais que le Peuple garde et gardera toujours parce qu’il ne peut ignorer une partie si potentielle et si authentique de lui-même pour avoir conduit la démocratie populaire véritable au stade du Parti-Etat, le Peuple l’a érigé Serviteur et Responsable Suprême de la Révolution, incarnation de sa conscience, de son affectivité, de son instinct grégaire et de sa volonté de vivre digne libre et prospère, ouvert sur l’Afrique et le monde.
Avec lui, le Peuple de Guinée a su très tôt comment se libérer et après l’indépendance comment s’est battu corps et âme pour la décolonisation complète de l’Afrique, sacrifier son économie et son sang pour une Afrique débarrassé de toute domination étrangère.
Le Président Ahmed Sékou Touré dit : dans la vie des nations et des Peuples il y’a des instants qui semblent déterminer une part décisive de leur destin ou qui en tout cas s’inscrivent en lettres au registre de l’histoire marquant de manière particulière au graphique de la difficile évolution humaine des points culminants des sommets qui expriment autant de victoires de l’homme sur lui-même, autant de conquête, de la société sur le milieu naturel qui l’entoure. Le 22 novembre 1970 est sans nul doute un de ces instants décisifs pour la République de Guinée.
Agressé à ses frontières maritimes, terrestres, aériennes par les hordes de mercenaires appuyés par des bateaux, des avions, des vedettes de guerres, qui ont véritablement envahit la capitale guinéenne Conakry, les régions de Gaoual et de Koundara, préparés des largages de parachutistes dans l’unique objectif de renverser le Parti et le gouvernement guinéen, la capture, l’humiliation et la mort de son éternel leader bien-aimé Ahmed Sékou Touré. L’armada imperialo-colonialiste portugais, français, allemand, israéliens et autres a profité des jours les plus difficiles de la fin du mois de ramadan pour perpétrer son agression crapuleuse contre le Peuple croyant de Guinée.
Le port autonome de Conakry, la centrale électrique de Tombo, les camps militaires dont surtout le camp Boiro, la RTG et d’autres points stratégiques de la capitale furent pris sous leurs feux nourris et meurtriers. Des victimes égorgées fusillés à bouts portant, déchiquetés par les grenades jonchaient partout çà et là le long des rues de Conakry.
Au camp Boiro les prisonniers libérés dansèrent de joie. Un des traitres de la patrie chargés de veiller sur le Président Ahmed Sékou Touré avait choisi de l’accompagner à son domicile de Bellevue.
Il ne le quitta que quand il le vit en pyjama s’apprêtant de se coucher, quelques instants après son départ des salves de canon de longue portée tirées de bateaux stationnés aux larges s’abattaient sur les cases présidentielles qui furent pulvérisées. Un commanditaire de la soldatesque annonça alors à la presse internationale que « le coq est cuit » Mais ce coq dont il parlait n’était pas là où il le croyait car dès après le départ du traitre, il s’était rhabillé et avait aussitôt quitté la résidence de Bellevue pour un lieu sûr.
Le matin du 22 novembre 1970 vers 9h dès son appel à la nation, la riposte du Peuple s’organisa ; partout on distribuait des armes au Peuple. Les étudiants de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry appuyé d’un seul blindé prirent d’assaut le camp boiro ; des forces armées venant de kindia et d’ailleurs délogèrent les mercenaires de tous les points stratégiques de la capitale. Harcelés de toute part, les plus féroces d’entre eux furent tuées avec parmi eux des dizaines de tireurs d’élites. Ceux qui n’avaient pu fuir par bateau furent capturés ou lapidé par la population.