Leguinde.info: Deux bébés siamois sont décédés mercredi dernier à l’Institut de nutrition de Santé pour Enfant de Donka à Conakry capitale de la république de Guinée. Les parents viennent de la préfecture de Boké ( zone économique spéciale) située à 300 kilomètres de la capitale guinéenne. C’est là-bas que les contrastes ont commencé, ils ont été référés à l’hôpital de Sangarédi, située à 70 kilomètres de Boké, là-bas l’échographie va montrer qu’il s’agissait des bébés siamois et qu’ils n’étaient pas suffisamment d’outils pour gérer la situation. Les parents sont réorientés à l’hôpital de Kamsar soit 120 kilomètres de Sangarédi. La maman va effectivement accoucher les bébés mais ont les signifie encore qu’il fallait aller à Conakry pour un meilleur suivi. Une ambulance sera affectée à cet effet. Malgré le long parcours, non seulement les bébés ne seront pas séparés, pire, ils perdent la vie par manque d’équipements, regrette la famille de ces bébés qui accuse les médecins de cet hôpital national de « négligence et de manque de compétence ». Pourtant, deux jours avant le double décès, le directeur général de l’INSE, avait rassuré les parents que toutes les dispositions ont étaient prises pour soigner les bébés siamois.
« On nous a appelé pompeusement dans la journée du mardi, 22 mai 2023 vers le 15 heures en nous informant qu’on doit changer de salle, pour aller dans une pièce mieux équipée que la précédente. Après on a déménagé dans la précipitation. Arrivé dans l’autre salle supposée être la meilleure, on nous a dit d’attendre au dehors, ils vont faire les derniers réglages. Un instant plus tard, on nous a dit de rentrer, mais on a trouvait qu’il y avait qu’un seul raccord pour les deux bébés et ça n’allait vraiment pas avec cette condition là», raconte Hawa Bella Bah, la tente des bébés siamois.

« C’est dans ce mouvement là, ils nous disent que comme le destin est inévitable, que les deux bébés sont décédés. Pour moi vu tous ces problèmes, je peux dire que c’est manquements plus leur négligence et manque de compétence aussi qui a occasionné le décès de mes bébés.»
Et les minutes qui ont suivies la situation s’est empirée, les complications sont devenues ingérables. Vu le déficit d’équipement, le pire n’a pu être évité. les mouvements et étant du corps médical, ont été des signes annonciateurs de ce qui se tramait dans la salle de soins. Les médecins appellent le Papa des bébés, Alpha Saliou Sall, avec insistance dans le bureau. C’est là qu’il saura qu’il n’a plus rien a faire pour ses fils. Il a vite tiré sa conclusion; la mort de ses bébés a été accélérée par la défaillance de la sanitaire.
Houleymatou Bah, la jeune mère très consternée n’a pas pu prononcer un mot dans notre micro.

Deux jours avant cet événement malheureux, Dr Ibrahima Sory Diallo, Directeur Général de l’Institut de Nutrition de Santé pour Enfant de Donka se défendait en ces termes: « Donka aujourd’hui dispose des salles bien équipées en oxygène mural pour accueillir les bébés qui souffrent d’un déficit respiratoir.» Depuis le décès, aucune déclaration officielle n’a été faite à notre connaissance.
Selon des témoignages ce n’est pas un cas isolé, la famille défunte demande à ce que l’Institut de Nutrition de Santé pour Enfant de Donka soit équipé afin de pouvoir sauver des vies.
Boubacar Robbie BARRY