Leguideinfo.net : le film La Couleur de l’Esprit, est tiré d’un vécu. La réalisatrice a voulue faire parler son humanisme dans ce film. Mariam Cissé s’est intéressée à un sujet peu exploré par le cinéma. Il s’agit du cas des malades mentaux. Du 02 au 04 mai prochain aussi son film est en lice au Festival du Film Indépendant à Havre en France. La jeune auteure, réalisatrice est confiante de son histoire. Elle s’approprie du sujet qu’elle a puisé de son enfance et de son entourage. En fin de 2024, il était sélectionné dans la catégorie « Film École » à la 29ème édition du FESPACO au Burkina Faso.

« La Couleur de l’Esprit, c’est l’histoire d’un jeune Maadou, un malade mental, qui se bat nuit et jour pour survivre. Chez nous en Guinée, les fous sont rejetés », regrette Mariam Cissé, elle trouve cela inacceptable. Elle décide alors de porter l’histoire jusqu’à en faire un film. Elle raconte qu’à son bas âge, un fou la côtoyait au quartier et on se moquait d’elle en disant que ce fou était être son mari.
« Depuis un moment, je n’ai plus de ses nouvelles. Je ne sais pas qu’est-ce qu’il est devenu. Je ne sais pas où le retrouver, je ne connais rien », se désole-t-elle. Mariam fait attention à tout ce qui se passe autour d’elle. Une véritable passionnée, elle voit tout en scénario. « Un jour, j’étais sur le chemin de l’Université avec mon ami Tall, un fou sort de nulle part, il vient mettre sa main sur mon épaule. J’ai ressenti une peur inestimable ce jour-là, parce que c’est ça on m’a appris depuis à bas âge. C’est ce que j’ai appris dans la société, ils nous ont appris à avoir peur des fous. Ils nous ont appris à ne pas s’approcher d’eux. Il y a même une histoire qui raconte que les fous, quand tes crachats le touchent, tu deviens fou », se souvient l’auteure.
Le fait de participer à la 29ème édition du FESPACO ‘’catégorie film école’’, galvanise Mariam et son équipe. « J’étais contente parce que l’histoire que j’ai voulu véhiculer dans le film, a été cernée. Les gens se reconnaissaient dans l’histoire. Les gens se reconnaissaient dans le film en question parce qu’il y a eu pas mal de retour concernant le film », souligne-t-elle.
Les témoignages des téléspectateurs qui n’hésitent pas de partager leurs propres histoires en lien avec des connaissances devenus malades mentaux démontrent l’intérêt du public au travail que Mariam et son équipe ont accompli nous dit-t-elle.
« Ça m’a fait plaisir d’entendre ça, parce que j’ai compris réellement qu’on n’a pas faussé la route. On a vraiment mis en lumière ce qui se passe réellement », note Mariam.
C’est un projet destiné aux grandes aventures. Parce qu’en ce moment même, il est en lice au Festival du Film Indépendant à Havre en France, les 2, 3 et 4 mai prochain.
« La semaine dernière, j’ai appris qu’il a été retenu dans un autre festival. Le Festival du Film indépendant. Il a été retenu dans la catégorie »Reine ». Il est encore en compétition au début du mois de mai et j’ai l’espoir. Je suis contente du chemin parcouru par le film. Je suis contente et je sais qu’il n’est pas près de s’arrêter. Je suis fier du travail qu’on a accompli avec mon équipe », se réjouit la jeune réalisatrice.
Projets
Actuellement, Mariam travaille sur d’autres projets. « Vous allez bientôt entendre parler de moi. J’aimerais aussi remercier mon équipe, parce qu’ils ont crus à mon histoire. Ils m’ont dit c’est ton histoire. Tu sais ce que tu veux raconter. On va te suivre dans ton histoire. On va essayer de faire quelque chose et on a eu cette magnifique œuvre et La couleur de l’esprit qui continue à suivre son chemin. Je suis fier du chemin qu’on a accompli », souligne Mariam Cissé.
Rien d’étonnant dans le parcours de cette jeune réalisatrice. Mariam Cissé travaille aux côtés du célèbre réalisateur guinéen Souleymane Diallo »Gando », détenteur de plusieurs Prix à l’international notamment avec son film « Au cimetière de la Pellicule ».
Mamoudou Boulléré Diallo
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