Leguideinfo.net : en plénière sur l’examen et l’adoption du volet dépenses et du projet de la LFI-2025, le président du conseil national de la transition a fait part de son inquiétude sur l’approvisionnement en eau potable en Guinée. Dr Dansa Kourouma est visiblement préoccupé par la construction non contrôlée des forages dans le pays. Il mentionne également que des têtes de sources sont attaquées rendant l’eau imbuvable même pour les animaux.
« Il est extrêmement difficile de trancher sur la question des forages. Parce que la desserte de l’eau est là. C’est un problème réel. Donc je voudrais qu’on se penche sur la question de l’eau, comme on l’a fait sur la question de l’électricité, comme on l’a fait sur la question des mines et la santé, pour apporter tout notre appui au gouvernement pour trouver une meilleure stratégie de financement du secteur de l’eau et diminuer l’utilisation des forages. Je n’ai pas la solution, c’est pourquoi je projette un débat là-dessus pour pousser la réflexion. Donc c’est extrêmement important. Il ya des pays qui sont parvenus à trouver des solutions radicales », fait remarquer le président du CNT qui souhaite que des telles solutions soient appliquées en Guinée.
« Les eaux sont polluées. Donc la solution qu’on préconise c’est une solution à moins long terme pour protéger nos sources d’eaux et préserver l’existence de la Guinée, pour les générations futures. Pour moi ça ce n’est pas une question de loi des Finances mais ça c’est une question existentielle de notre pays. Si tout le cours est pollué parce qu’on a déjà tué des forages, alors inversons la tendance que les cours d’eau soit protégé et qu’il a un système de traitement de l’eau pour la consommation des personnes pour la consommation du bétail mais aussi pour l’irrigation. J’insiste là-dessus et je pense que c’est important pour notre pays », déclare le président du CNT.
Dr Dansa Kourouma dit être fort des constats alarmants sur le terrain. Il dit détenir des images de la dégradation des cours d’eau qui montrent les conséquences de la non-protection de l’environnement.
. « Nous avons touché la réalité du doigt. J’ai des photos de certains ruisseaux, de certaines fleurs, de certains cours d’eau ou même des bétails, les animaux ne peuvent plus boire, l’eau est impropre même à la consommation des animaux. Plus forte raisons à la consommation humaine, donc faisons une pierre en deux, solution à court terme réglé la question des forages pour que ça soit utilisé pour les endroits que vous avez indiqué les écoles, les hôpitaux c’est une priorité mais si nous projetons 1 000 forages par an, les particuliers en construisent 1 000 je fais dire 10 000 par mois sur toute l’étendu du territoire national. Oui c’est même plus que ça », estime Dr Dansa Kourouma.
Il propose à ce que ce soit un débat spécial afin de diversifier les réponses. Dans sa prise de parole, il indique que chaque citoyen qui construit creuse à forage à côté, dénonçant la menace sur la nappe phréatique.
« Donc, je voudrais très sincèrement qu’on a comme un localise, ce débat à l’occasion d’une autre plénière où on a l’occasion de discuter et d’approfondir le sujet pour la protection de notre environnement et j’alerte aussi et madame la ministre l’environnement, il va falloir qu’on conjugue les efforts pour régler cette question. C’est un problème multisectoriel ou ce n’est pas seulement le ministère de l’hydraulique chargé de s’en occuper. L’habitat doit s’en occuper et parce que on a besoin d’habitat assainie où il y a des points d’eau où il y a des points d’accès. Mais ce sont les citoyens qui assainissent les habitants pour s’installer avec toutes les conditions que vous avez. Donc c’est un sujet extrêmement important pour l’avenir du pays et nous devons nous en préoccuper et apporter notre part des contributions», indique le président du Conseil national de la transition.
La question de la prolifération des forages en Guinée inquiète plus d’un au moment où il y a des communes urbaines même qui ne sont pas desservies par la société des eaux de Guinée (SEG). C’est le cas de la nouvelle commune Kagbelen où les habitants jonglent entre puits traditionnels africains et les forages.
Mamoudou Boulléré Diallo
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