Leguideinfo.net : M. Aliou Bah, président du parti Mouvement Démocratique Liberal (MoDel), empêché de quitter le territoire guinéen et mis en garde à vue par la suite perturbe le sommet de la junte militaire au pouvoir. Les condamnations fusent de partout. Les acteurs socio politiques font part de leurs indignations tant en Guinée qu’à l’étranger. Le dernier cri de colère vient de Johannesburg en Afrique de Sud. Il est de la fondation de l’innovation pour la démocratie. Avant eux, d’autres avaient déjà pris le devant, tel que le parti, les Forces Vives de Guinée et plusieurs autres. Selon les dernières informations, le leader du MoDel est poursuivi pour « offense au Chef de l’État ». Son avocat dénonce d’ailleurs une arrestation arbitraire et déplore les conditions de détention de son client.
COMMUNIQUÉ DE LA FONDATION
Johannesburg, 28 Décembre 2024
GUINÉE-CONAKRY
LA FONDATION DE L’INNOVATION POUR LA DÉMOCRATIE DÉNONCE L’ARRESTATION ET LA DÉTENTION DE MONSIEUR ALIOU BAH, LEADER DU MOUVEMENT DEMOCRATIQUE LIBERAL ET APPELLE A LA
MOBILISATION DES SOCIÉTÉS CIVILES AFRICAINES
La Fondation de l’innovation pour la démocratie condamne avec fermeté l’arrestation arbitraire par les autorités guinéennes de Monsieur Aliou Bah, leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDel). Celle-ci est survenue ce jeudi à la frontière de Pamelap alors que Monsieur Bah et deux membres de sa délégation se dirigeaient vers la Sierra-
Leone.
Cette arrestation intervient dans un climat de détérioration des libertés individuelles en
Guinée-Conakry et dans d’autres parties de l’Afrique atlantique et sahélienne.
La Fondation attire l’attention de l’opinion africaine et internationale sur cette situation alarmante. Elle dénonce avec vigueur la répression croissante, notamment sous les régimes militaires de la sous-région, des partis politiques, des intellectuels et artistes et des organisations de la société civile, ainsi que l’usage excessif de la force, l’absence de respect des procédures judiciaires et, dans certains cas, le recours à des traitements
dégradants et à la torture.
Elle note avec consternation et effroi que le retour spectaculaire des violations graves des droits humains, la restriction de l’espace civique, la volonté de faire taire et de pousser à l’exil toutes les voix dissidentes s’accompagnent de plus en plus de la recrudescence des |
phénomènes d’enlèvements, de séquestrations, de kidnapping et de disparitions forcées. |
La Guinée-Conakry est partie à l’essentiel des instruments juridiques internationaux en matière de droits humains, notamment au pacte international relatif aux droits civils et politiques. Au terme de ce pacte, les autorités guinéennes ont l’obligation de protéger, de respecter et de faire respecter les droits humains de tous les citoyens sans discrimination
aucune.
Dans ce contexte, la Fondation appuie la déclaration du 30 Août 2024 signée par Amnesty
International et 17 organisations guinéennes de défense des droits humains.
La Fondation appelle en particulier les autorités guinéennes à diligenter une enquête impartiale, indépendante et transparente sur les disparitions forcées des figures de la société civile Habib Marouane Camara, Oumar Sylla dit Fonike Mengue et Mamadou Billo Bah dont on est sans nouvelle depuis plusieurs mois. En plus de leur libération immédiate et inconditionnelle, la Fondation exige que soient traduites en justice les personnes pénalement responsables d’actes de torture et d’autres formes de
mauvais traitements dûment établis et documentés.
La répression en cours en Guinée-Conakry et dans d’autres pays est une illustration, parmi nombre d’autres, des menaces qui pèsent sur la protection des droits fondamentaux et des libertés en Afrique de l’ouest et centrale et au Sahel. La Fondation appelle par conséquent à la mobilisation collective des organisations et personnalités des sociétés civiles africaines, aux fins de contrer l’érosion des libertés en cours et de
contribuer à l’avènement d’une démocratie substantive sur le continent.
Professeur Achille Mbembe
Directeur Général
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Des partis politiques font aussi des déclarations individuelles pour condamner l’arrestation d’Aliou Bah, c’est le Cas de PJDG dont le leader est Alpha Oumar Barry.
“Le Parti de la Justice et du Développement de Guinée(PJDG) condamne avec la plus grande fermeté l’arrestation d’Aliou Bah et exige sa libération immédiate. Comme le disait Nelson Mandela : <<Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue.>>Nous rappelons au président que le 31 marquera la fin de son mandat et qu’il devra choisir entre quitter le pouvoir de son propre gré ou faire face à la volonté du peuple”, Alpha Oumar Barry leader PJD.
En ce moment même le parti MoDel tient son assemblée générale à son siège à Conakry. Les militants réclament la libération sans condition de leur leader.
La Rédaction !
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