Leguideinfo.net : dans le cadre des jeudis de la presse, le centre américain a reçu ce jeudi, nous avons parlé de l’agroécologie. Un secteur pourvoyeur d’emploi mais aussi protecteur de l’environnement et de la biodiversité. L’équipe de Sonia Caroline Torres de l’ONG Vertice pour le développement local a partagé ses expériences vécues au sud de la Guinée dans la région forestière. Fraîchement revenus de la forêt de Ziama, ces partenaires de l’ambassade des États-Unis en Guinée ont encore la mémoire fraîche pour restituer les événements tels qu’ils se sont produits d’autant plus que l’équipe se fait accompagner par les caméras pour immortaliser chaque instant avec les communautés villageoises. C’était à l’occasion de l’exécution du projet de renforcement de la cohésion inter ethnique et religieuse à travers l’entreprenariat( agro écologie- production agricole – élevage – -saponification.
«Nous avons identifié des sources de conflits. Ils sont généralement entre éleveurs et fermiers. Les vaches détruisent les cultures, il y a des communautés qui exercent de l’élevage et d’autres font de l’élevage. Des solutions existent, il y a même un jeune qui a proposé à ce que les champs soient clôturés », se souvient Sonia Caroline Torres, fondatrice de l’ONG Vertice pour le développement local.
Pour une solution durable et impactante positivement, il faut miser sur le travail notamment dans l’agroécologie. Cela va résoudre plusieurs problèmes qui assaillent les communautés en Guinée forestière selon les conclusions du projet de renforcement de la cohésion inter ethnique et religieuse à travers l’entreprenariat( agro écologie- production agricole – élevage – -saponification.
Devant les journalistes et cadres de l’ambassade des États-Unis, ainsi que d’autres invités de circonstances, Carolina et son équipe ont vidé le sac à secret. Lors de leurs séjours, ils ont initié des jeunes dans plusieurs projets, notamment dans l’agroécologie, dans l’élevage, la saponification entre autres. Le fait marquant est ce début de solution aux problèmes récurrents qui déchirent les communautés éleveurs et agriculteurs.
«Dans les échanges il y a même un qui a proposé à ce que les champs soient clôturés. Alors que la question c’est un circuit. C’est différent de l’utilisation de l’engrais chimique. Dans les petits jardins des potagers, il y a le maïs, il y a les cochons, il y a les volailles, il y a les palmiers, et tout ça c’est un système qui se tient. ça veut dire qu’on peut produire de l’engrais à partir des déchets de cochons. Alors on ne part pas ailleurs chez les autres parce qu’on en a. alors l’idée de l’agroécologie ce que c’est n’est pas nécessaire d’ajouter de l’engrais chimiques, des substances chimiques ils sont hautement toxiques normalement. il faut produire ce qu’on mange», conseille Sonia Caroline Torres, fondatrice de l’ONG Vertice pour le développement local.
L’autre utilité de l’agroécologie selon Amadou Bah participant, ce qu’elle permet de stabiliser les agriculteurs mais aussi lutter contre le réchauffement climatique. C’est un véritable moyen de protection à la fois de la faune et de la flore mais pas que. Le patron du CEDA conseille fortement les guinéens d’explorer cet aspect.
«De manière simple c’est de faire l’agriculture sans engrais chimique et pesticides. faire une agriculture éducative tout en respectant les normes et protéger les insectes. Parce que parfois les déchets de ces insectes nourrissent le sol et cela permet aux plans d’avoir une bonne croissance. l’agroécologie permet également de régler le problème foncier en Guinée. Cette rencontre nous a montré la vie en communauté. C’est cela que je dis que la rencontre a été vraiment riche», définit le DG du CEDA qui annonce par la même occasion une série de formations en agroécologie pour initier des jeunes en milieux ruraux en fabrication des engrais organiques.
Pour Kadiatou Sidibé chargée du suivi et évaluation du projet renforcement de la cohésion inter-religieux en région forestière, encourager les jeunes dans l’agroécologie permet de réduire les risques de violences.
«L’idée du projet c’est de former les jeunes qui après au retour dans leurs différentes communauté vont impactés positivement. Ils vont être créateurs d’emplois. Ils vont être totalement indépendants et donc leurs voix pourraient passer. Ils vont pour sensibiliser, appeler à la paix et à la cohésion. On a des projets en saponification, il y en a qui sont dans l’élevage de porcs. Quand on voit des gens qui se lèvent pour des manifestations c’est parce qu’ils ne sont pas indépendants. sinon ils auront mieux. Ils appellent forcément à la paix parce qu’il a leurs investissements qui est là », indique Kadiatou Sidibé.
L’ambassade des États-Unis dit être satisfaite de son partenaire. La représentation diplomatique américaine en Guinée salue une stratégie qui maintient le lien entre gouvernants et gouvernés.
« C’est aussi notre objectif, cette stratégie de renforcement de la réactivité du gouvernement, parce que ça aussi ça fait partie des préventions des conflits. Parce que le gouvernement à tous les niveaux, local, régional et national joue un rôle bien sûr à travers des politiques de protection du sol. Il faut des lois en fait et l’État devrait suivre ces lois », déclare Alexandre Hunt, chargé des affaires publiques à l’ambassade des États-Unis en Guinée.
Mamoudou Boulléré Diallo
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