Leguideinfo.net : la demande est préceinte en Guinée. Les Droits Humains ont encore un long chemin à parcourir. Seulement pour la journée de ce mercredi 30 octobre 2024, nous avons traité deux cas de violences dont un ayant conduit à la mort. Pour « briser le silence, renforcer la réponse intégrée », l’ONG Terre des Hommes décide d’accentuer son implication à travers de séries de formations pour prévenir les VBG et porter secours aux survivantes des violences basées sur le genre. Le projet financé par l’Union Européenne s’appelle RediR-VBG et s’étend sur trois ans. L’objectif selon la cheffe de projet est de former plus de 500 participants à Conakry, à Kindia et à Labé. Les séances réunissent divers acteurs pour toucher toutes les couches de la société. Le but ultime est de protéger les femmes et réprimander les auteurs de violences.
« Nous on évolue sur un projet qui lutte contre les violences basées sur le genre et donc pour nous c’était important de former toutes les personnes qui peuvent entrer en contact avec les violences basées sur le genre et toutes les personnes qui sont impliquées dans la lutte contre ces violences, que ce soit la promotion des droits des femmes mais aussi la répression des agresseurs. Donc on a décidé de former vraiment des acteurs diversifiés et aussi contrairement à ce qui se fait d’habitude d’avoir des formations pour chaque cible. Là, on a vraiment voulu mélanger tout le monde. On savait que ça pouvait être un peu plus complexe sur les sujets à aborder, mais c’était intéressant de pouvoir avoir des échanges et des partages entre les différents types d’acteurs et que chacun puisse aussi se nourrir des expériences des uns et des autres » explique Karima Devautour Souaré, cheffe de projet RediR-VBG.
Les organisateurs comptent faire de la protection des survivantes de violences basées sur le genre une priorité absolue. La première journée a été consacrée aux thermes techniques tant dis que la deuxième sera beaucoup plus pratique prometTerre des Hommes.
« Donc on va former 150 acteurs sur cette formation. Il y a plusieurs formations qui sont prévues dans le projet. On va former en tout plus de 500 personnes sur les trois années. Mais on commence avec cette formation de 150 personnes en forme des forces de l’ordre des autorités administratives. Les autorités communautaires, autoritaires administratives des trois ministères de tutelle du projet. Donc on a le ministère de la Justice et des droits de l’homme. Le ministère de la promotion féminine et le ministère de la Santé de l’hygiène publique. Donc trois ministères clés dans la lutte contre les violences basées sur le genre.On forme aussi les acteurs communautaires leaders communautaires, les leaders religieux, les jeunes qui se battent pour la promotion des droits des femmes et des jeunes. On a aussi voulu impliquer les médias et les personnes qui sont vraiment suivies sur les réseaux sociaux pour ensuite pouvoir utiliser ces personnes une fois qu’elles sont formées et qu’elles sont conscientes du problème pour pouvoir passer des messages de sensibilisation sur les réseaux sociaux» se projette-t-elle.
Du coup les attentes sont diverses car les problèmes sont également complexes. Chaque cible doit avoir le message et le porteur qu’il faut afin de réussir la sensibilisation.
« L’attendre principal c’est que nos participants puissent avoir conscience de leurs droits mais aussi des inégalités qui existent entre l’accès aux droits pour les âmes et pour les femmes et de la nécessité de pouvoir se battre contre ces inégalités de genre entre les hommes et les femmes et avoir conscience aussi que les violences basées sur le genre c’est plus qu’un problème de femme. C’est vraiment une violation des droits de l’homme dans le pays. Le fait que les femmes puissent ne pas avoir accès à certains services puissent être violenté dans leurs droits par rapport aux hommes à travers ces violences basées sur le genre et on veut aussi que nos participants puissent avoir conscience de leur rôle et de leur responsabilité dans la lutte contre les violences basées sur le genre de comment pouvoir aborder une survivante dans le respect et la dignité de comment pouvoir la prendre en charge? Quels sont les différents services dont elle aura besoin et comment sensibiliser autour d’eux? Sur ces questions de violences basées sur le genre », souhaite Karima Devautour Souaré, cheffe de projet RediR-VBG.
Les représentants du ministère de la justice se félicitent de l’élaboration des textes en faveurs des victimes. Ils demandent plus de vulgarisation afin d’atteindre le dernier citoyen et qu’il se l’approprie.
« Le tout doit être fait. Il faut déjà penser à la vulgarisation des textes et à une forte éducation au niveau de la population. Parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a des gens qui ne sont pas encore au courant qu’ils ont des droits face aux violations. Vous êtes d’accord avec moi qui a des gens qui ne connaissent pas leur droit, où je dois poser la plainte si je suis victime de viol, si je suis victime d’agression, si je suis victime d’harcèlement, comment je dois me comporter où je dois poser ma plainte d’où je dois avoir gain de cause d’où je dois avoir reparation d’où je dois avoir un procès équitable donc on a besoin que les gens entrent en connaissance de toutes nos lois et d’une bonne éducation, que ça soit pour les victimes, les parents des victimes et de survivantes », constate la facilitatrice Adama Diawara Keïta, venue du ministère de la justice et des droits de l’homme.
Du côté des participants, ils se sont montrer coopératifs notamment dans l’animation de la séance. Certains ont partagé des expériences vécues pour faire passer le message à l’assistance. Du viol à la prise en charge des victimes en passant par l’éducation sexuelle et parentale aucune question n’a été occultée. Les communicateurs traditionnels se sont sentis dans leurs rôles. Leur président livre son message.
« Juridiquement les droits sont bien établis, bien écrits mais les pratiqués ça dépend de part et d’autre, du gouvernement et de la population elle-même parce qu’il faut penser aux devoirs d’abord avant de réclamer son droit. Le droit n’est pas complètement respecté partout dans le monde entier et même en Guinée. Mais qu’est-ce qu’il fait le défaut pour le respect des droits? Ce sont les initiatives qui ont été prises pour la communication et l’information. Les bases qui sont données ne sont pas fiables. Il ne faut pas retirer la parole à quelqu’un qui a le droit de faire et la remettre à quelqu’un qui connaît bien parler. Tu n’auras jamais la route. Sinon nous par exemple les communicateurs traditionnels nous jouons un rôle prépondérant et décisif car l’information transite par des hommes et des femmes investi d’une fonction particulière au sein de nos communautés. Donc il est quasiment impossible de promouvoir un processus de développement sans la participation active de ces communautés à la base à toutes les étapes de la vie. Nous on est ravis des Terres des Hommes pour ce rappel sur les droits de humains », fait remarquer Tata Mady Kouyaté, président du Réseau des Communicateurs Traditionnels de Guinée (RENACOT)
La différence entre équité et égalité, celle entre viol et agression sexuelle, ou encore l’écart entre atteinte des droits, abus du pouvoir ou encore violation du droit mais aussi et surtout les textes qui régissent chacun de ces cas ont été expliqué par les facilitateurs.
Mamoudou Boulléré Diallo tel : +224 621 65 15 73