Leguideinfo.net : Le week-end dernier, un important lot de produits périmés a été incinéré en présence des autorités locales de Sangarédi. Il s’agit des produits alimentaires mais aussi des produits pharmaceutiques impropres à la consommation. C’est le sous-préfet qui officie en tant que président de la commission d’incinération. Sangarédi est l’une des neuf sous-préfectures qui composent la préfecture de Boké. Elle est l’une des plus peuplées grâce notamment à l’installation des nombreuses sociétés minières dans la capitale de Bowé. Le commerce foisonne et les consommateurs prennent peu de temps pour vérifier les qualités des produits. Le service contrôle qualité s’engage donc à agir pour protéger les citoyens d’intoxications occasionnées par des produits périmés.
Le responsable service contrôle qualité dans la sous-préfecture de Sangarédi, promet de pérenniser le travail de contrôle dans toute la sous-préfecture. Il aura l’appui nécessaire des services de sécurité et la collaboration des commerçants apprend-t-on.
« 153 kilogrammes de produits alimentaires ; 13 kilogrammes de produits pharmaceutiques, 19 kilogrammes de produits cosmétiques et 260 packs d’eau minérale pour un total de 186 kg », liste Sény Traoré ; le patron du service contrôle qualité de Sangarédi.
Il ajoute que c’est un travail quotidien qui mérite beaucoup de concentration. Il plaide par la même occasion pour le recrutement de nouveaux agents pour renforcer son équipe sur le terrain.
« Si nous travaillons de manière périodique. Il n’aura pas de produits périmés dans les marchés. Mais si nous ne travaillons pas les produits s’épuisent mois par mois. C’est-à-dire chaque mois, il y a des produits périmés.C’est pourquoi ils nous disent chaque mois il faut contrôler, il faut partir boutique par boutique, veillez sur veillez sur la véracité des produits qui sont dans les boutiques pour que la population consomme de la bonne qualité sans problème ni danger », promet Sény Traoré, chef de poste Service Contrôle Qualité à Sangarédi.
Visiblement à faible effectif, M. Traoré plaide pour un appui afin de couvrir l’ensemble des districts de la sous-préfectures de Sangarédi.
« Je demande à l’État de m’envoyer encore des agents pour nous permettre de faciliter le contrôle dans les marchés car ce n’est pas facile passer de boutique en boutique. Vérifiez la véracité des dates chaque mois chaque jour c’est pas quelque chose de facile. Donc si j’ai une équipe encore plus grande que ça, ça me fera plaisir. Je dirais à la population de Sangarédi d’avoir confiance en Dieu et d’avoir confiance en nous. Nous sommes là pour eux. L’État nous a envoyé pour eux. Nous ferons ce que nous pourrons. Le contrôle n’est jamais à 100%, mais avec l’équipe dynamique que j’ai qui est prêt à fournir des forces à ce que le travail soit satisfaisant », plaide le chef de poste de service contrôle qualité de Sangarédi.
Les services de sécurité ont également effectué le déplacement pour assister à l’incinération des produits périmés. Ils promettent d’accompagner l’initiative.
« Je viens d’assister à l’incinération des produits périmés saisis à Sangarédi. Je suis très content du travail mené par le service contrôle qualité de Sangarédi. En cas de problème sur le terrain, on est là pour eux comme d’habitude. Ils n’ont qu’à juste on fonce et puis le problème est géré », promet MDM Maxime Théa, la gendarmerie à travers son représentant sur le site d’incinération.
La police comme la gendarmerie chacune des corps apprécie et s’engage à fournir la sécurité des agents dans leurs différentes missions de contrôle sur le terrain.
« Aujourd’hui le contrôle qualité contribue à l’amélioration de la santé de la population. Si tu entends la santé de la population, ça dépend de ces produits consommables et si c’est produit qu’on est en train de consommer aujourd’hui ne sont pas de bonne qualité ne sont pas contrôlés ça va affecter négativement la santé de la population. Donc j’ai un sentiment de satisfaction à l’état du contrôle de qualité qui ne ménage aucun effort pour contrôler la qualité de nos produits sur le marché. C’est une très bonne chose, je suis comblée de joie», M. Kanté, déclare le commissaire spécial adjoint de la police de Sangarédi.
Il invite les commerçants à l’honnêteté pour sauver des vies humaines. Pour lui, il ne faut pas attendre que quelqu’un te rappelle de faire du bien.
« Ils doivent veiller sur leurs marchandises qu’ils importent ici à Sangarédi. Ces marchandises doivent être pure et surtout la date de péremption. Une fois qu’il reste un ou deux mois, le commerçant doit prendre des dispositions. Il doit déclarer volontairement au service contrôle de qualité. Il ne faut pas que les commerçants attendent que le service contrôle de qualité vienne faire la saisie dans le magasin. Donc il doit veiller sur ça parce que aujourd’hui les 80 % de la population Guinée aujourd’hui sont en alphabet, donc d’autres ne se donnent pas l’importance de vérifier la date», lance le commissaire spécial adjoint de Sangarédi.
Du côté des autorités administratives, l’engagement reste le même. Le sous-préfet est le président de la commission d’incinération. Son adjoint déclare un engagement sans faille.
« Avant d’envoyer les produits à Sangarédi ici, qu’il s’assure de sa date de péremption de ces produits. Une fois les produits ici, nous avons nos services compétents. Ils iront de magasins à magasins. De Sangarédi jusqu’à Tinguilinta ils vont aller vérifier dans chaque magasin pour voir s’il n’y a pas de produit périmé. Donc je dirais à tout commerçant avant d’envoyer un produit à samedi rassure-toi que le produit est en bon état. Ce n’est pas un produit périmé, mais tu te razarde à envoyer un produit pourri et le produit là sera saisi par le service de contrôle qualité de la sous-préfecture », martèle le sous-préfets adjoint de Sangarédi.
Le message est bien capté par la chambre sous-préfectorale de commerce de Sangaré, sa représentation s’engage pour une franche collaboration. Cependant, il demande aux agents d’être prudent avec les commerçants au risque de se faire corrompre.
« Ils font bien les choses, on les encourage à prendre le temps parce que c’est un travail de c’est un peu mesquin. Si tu n’es pas honnête dans le travail, on peut te corrompre facilement, mais si tu as confiance en Dieu et que tu sais le travail que tu fais c’est pour la population. Tu suis ton travail. On les encourage, ils n’ont qu’à continuer. On est derrière eux », conseille Amara Keïta, membre de la chambre de commerce de Sangarédi.
Reportage : Mamadou Lamine Bah
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