Leguideinfo.net : La Guinéenne en Politique (LGP) et l’ambassade des États-Unis en Guinée viennent de boucler une série de formations qui a démarré le 10 septembre dernier à Conakry. 16 au 17 septembre les femmes de la région de Boké ont profité de la séance, du 19 au 20 celles des régions de Kindia, de Labé et de Mamou et les 23 et 24 les membres de La Guinéenne en Politique des régions de Kankan et de N’zérékoré ont aussi bénéficier de cette rencontre de savoir.
Marie Napogui, coordinatrice LGP de la région de Kankan, se réjouit d’une formation enrichissante. Elle et ses collègues comptent relever le défi de restituer les compétences acquises aux femmes qui n’ont pas pu prendre part à ces deux jours de séances de remise à niveau. .
« La formation a été tellement riche de contenu, elle nous a facilité comment s’exprimer dans la foule, la prise de parole en public. Comment mobiliser et collecter des fonds pour sa campagne? Ça nous a vraiment facilité les choses. Il y a des idées qu’on ne connaissait pas mais cette formation nous a vraiment outillés. Voilà on ne pouvait pas inviter tout le monde ici. Nous savons que la LGP couvre toute la région de Kankan. Nous sommes seulement 14 ici mais nous sommes tellement bien outillés qu’on iras restituer ça à celles qui n’ont pas eu la chance d’être ici aujourd’hui avec nous, surtout la communication en public, la numérisation des données et la collecte de fonds pour les prochaines campagnes. Donc nous sommes engagés à d’aller restituer ça à celles qui n’ont pas eu la chance d’être ici aujourd’hui parmi nous », s’engage-t-elle.
Un engagement qui réconforte visiblement la présidente de La Guinéenne en Politique. Makalé Camara, est convaincue que la formation est l’unique moyen d’obtenir ce que veulent les femmes. « Que des choses essentielles que de choses constructives. Que de choses positives. Nous sommes venus. Nous avons vu. Nous avons vécu. Nous avons vaincus… C’est magnifique! Les femmes de Kankan le Faranah de Nzerekoré réunis ici à Nabaya ont démontré qu’elles en ont à revendre. C’est-à-dire elles ont compris quel est le rôle dans ce pays. Les femmes disent qu’elles veulent gouverner autant que les hommes. Les femmes disent qu’elles ont besoin de beaucoup plus de compétences pour travailler pour la Guinée. Toujours travailler pour la Guinée. Encore travailler pour la Guinée. Ce pays qui est le nôtre qui a 52 % de femmes ne peut pas marcher sur un pied. Le deuxième pied, ce sont les femmes. Ces femmes de la Révolution d’hier. Ces femmes de la Révolution d’aujourd’hui, veulent être comprises dans la gouvernance de ce pays. Nous demandons la parité aujourd’hui dans la nouvelle Constitution. Nous voulons l’égalité dans l’équité mais nous ne sommes pas des mendiantes. Nous ne voulons pas qu’on nous donne des postes parce qu’on est femmes », déclare la présidente du parti FAN qui officie également à la tête de La Guinéenne en Politique.
Arnaud Kurzé, Professeur d’Université aux États-Unis d’Amérique se félicite d’un devoir accompli. Il formule également le souhait de revenir l’année prochaine pour continuer le travail. « J’ai donc accompagné à la Guinéenne en politique, la lgp avec sa présidente makalé Camara ici dans cette tournée d’ateliers à l’intérieur de la Guinée et le sujet de notre campagne sur la formation des femmes pour augmenter la participation dans la vie politique publique, c’était Coacher les Femmes Leaders et Engagés la Nation. Nous avions d’abord fait Boké et Mamou et dans cette troisième étape à Kankan, qui est intégré également les régions de Faranah et N’zérékoré nous donc adresser des sujets clés pour faire rentrer et insérer les femmes dans les politiques notamment pour l’année prochaine vu que c’est une année électorale avec les présidentielles et nous voulons donc apprêter les femmes avec des connaissances et compétences, notamment en gestion de campagne électorale », se projet le spécialiste de Fulbright.
Reportage : Abdoulaye N’koya Sylla et Mamoudou Boulléré Diallo