Leguideinfo.net : c’est probablement la fin d’un long feuilleton judiciaire qui s’annonce entre l’État guinéen et les populations de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimess. Le lendemain du putsch du 5 septembre 2021, les victimes ont poursuivi leurs démarches pour obtenir réparation après la spoliation de leurs domaines d’habitation. Les autorités de Conakry prêtent donc une oreille attentive aux réclamations de ces populations. Le général Mamadi Doumbouya finit par réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. Cessés les larmes de ces milliers des victimes.
« Lorsque le président le général Mamadi doumbouya est venu aux affaires, une semaine près, nous avons fait une immobilisation au niveau du site de kaporo rail pour lui demander de faire de notre dossier l’une de ces priorités, d’arrêter ceux qui sont impliqués dans la casse de nos maisons et puis nous avons demandé en un mot justice. Par la suite, lorsqu’il y a eu les assises nationales, nous avons été conviés à prendre part à cette rencontre. Nous avons donné notre part de vérité dans ce dossier là devant l’archevêque de Conakry devant l’imam de Conakry, devant Docteur Makalé Traoré ( facilitatrice des assises nationales) devant l’équipe qui était là qui nous a écoutés à l’hôtel kaloum. Les autorités ont dépêché donc des émissaires, composés de directeurs de service rattachés à la présidence mais aussi au Ministère de l’Habitat et au Ministère de l’Environnement qui sont venus nous rencontrer et qui ont proposé donc un plan de sortie de crise ou de règlement de ce dossier de façon définitive dans le cadre de du projet de construction de la cité administrative de Koloma », se souvient Mamadou Samba Sow, porte-parole des victimes.
Cet élan a été entretenu par les toutes parties prenantes dans ce dossier brulant qui avait embarrassé le régime d’Alpha Condé entre 2019 et 2021 et celui du Général Lansana Conté entre 1998 date de la presse casse à 2008 date du décès de l’ancien président. Le gouvernement du CNRD trouve donc la clé pour finir avec ce dossier de façon définitive selon Mamadou Samba Sow.
« Donc c’est ce qui a été fait par la suite des rencontres. Des échanges ont eu lieu et tout a été planifié. Les victimes de 1998 et de 2019 ont été réunies et un cabinet international Schémas Consulting a été recruté pour identifier les victimes mais aussi les biens qu’elles ont perdu. En un mot, il y a eu un recensement exhaustif des personnes et des biens qu’elles ont perdu. Des images satellites ont même été utilisées pour répertorier. Les maisons détruites en 2019, c’est-à-dire des images prises avant la case. Donc ce processus là s’est déroulé en 2023. À ce jour, nous avons pu avoir une liste de 2 673 personnes donc qui sont concernés par la casse de 1998 et de 2019 », contextualise Mamadou Samba Sow, porte-parole des victimes de déguerpissement de Kaporo-Rail, Kipé 2 et Dimess.
Il précise que la remise des documents légaux prévus demain samedi, sera suivie de la composition d’une commission de suivi pour le reste des engagements de la junte militaire au pouvoir.
« Le processus donc va continuer avec la remise samedi prochain du titre foncier de 200 hectares identifiés du côté de Coyah 200 et quelques plus le plan d’aménagement. Donc c’est sur ce site que les victimes seront recasées et les prévus après de créer une commission de négociation qui va se pencher sur montant de la compensation financière. C’est ce qui va suivre après la remise des documents. C’est donc une satisfaction. Ce sont des instructions qui ont été données par le Président de la République. Le général Mamadi Doumbouya que nous remercions. Au passage, nous remercions ces collaborateurs et l’ensemble du gouvernement. Toutes les personnes aussi, y compris la presse qui se sont impliqués, euh ainsi que la société civile pour le dénouement de cette affaire. Ces instructions du Président de la République visent à trouver une solution définitive à ce problème et à promouvoir la justice sociale ainsi que le renforcement de l’unité entre les Guinéens dans le cadre d’un élan de réconciliation nationale entre l’État guinéen et la population de Kaporo Rail », explique M. Sow.
Les familles affichent maintenant le sourire aux lèvres, celles qui étaient considérées comme des « réfugiés chez soi ». Aujourd’hui les larmes ont cessées scandent-elles.
« Aujourd’hui la joie des différentes familles victimes est immense. Beaucoup sont entrain de prier pour l’accomplissement de ce noble combat mais en même temps les familles remercient le chef de l’État et son entourage pour les efforts consentis pour nous rétablir dans nos droits. C’est une lutte de 26 ans qui est en train, donc d’aboutir parce que la première casse a eu lieu en 1998 avec de lots morts, des blessés, des arrestations arbitraires et tout ce que vous avez suivi dernièrement avec les multiples violations de nos droits. Donc ce n’est que justice qui est en train d’être rendu par le président de la transition le général Mamadi Doumbouya », rappelle le porte-parole des victimes de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimess au téléphone.
Samedi, 14 septembre 2024, sera le début d’une nouvelle ère, celle de soulagement pour ces populations qui luttent depuis plus de deux décennies sans succès.
Mamoudou Boulléré Diallo
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