Leguide.info : Le coordinateur national de la maison des associations et ONG de Guinée a recouvré sa liberté ce samedi après une brève interpellation. Oumar Bayo a été interpellé hier vendredi 22 mars 2024 puis conduit à la base du groupe des forces spéciales non loin du palais présidentiel. Il dit ignorer les raisons de son interpellation mais rassure que cela n’entame point sa détermination à poursuivre son rôle de contre-pouvoir sur le terrain.
« En réalité j’ai été arrêté sans aucun fondement par des éléments du groupement des forces spéciales. Donc j’y ai passé 24h, parce que c’est hier vendredi à 11h j’ai été arrêté et aujourd’hui 11h et quelques aussi j’ai été libéré. Je n’ai pas subi d’ exactions, en réalité, j’ai été humainement traité. J’ai su quand même qu’il y avait une pression externe pour ma libération à tous les niveaux », explique Alpha Bayo qui dit être prêt à tout pour ses opinions.
« J’étais détenu au QG du groupement des Forces Spéciales juste à côté du palais (Présidence de la République), ndlr. En réalité, moi-même je ne sais pas pourquoi j’étais détenu par ces éléments-là, et c’est ce matin aussi qu’on m’a dit purement et simplement de sortir et de rentrer à la maison. Donc ça veut que les raisons de mon arrestation ne sont pas connue », révèle le coordinateur national de MAOG.
La Guinée traverse une transition dont les acteurs ont plusieurs points de divergence avec les militaires au pouvoir.
« En réalité moi j’ai ne pas peur, puisque quand vous choisissez le chemin de l’activisme vous vous attendez à tout. Un activiste libre c’est un prisonnier. Pour moi je n’ai pas peur, en choisissant ce combat je dois m’attendre à tout. Cette arrestation aussi renforce ma conviction pour dire combien de fois le combat pour lequel nous nous sommes engagés est un combat noble pour le respect de la liberté d’expression, liberté de la presse, pour le respect des libertés fondamentales en République de Guinée donc c’est un combat noble et c’est un combat pour lequel je suis prêt à tout voilà », promet Alpha Bayo.
Mamoudou Boulléré Diallo