Leguide.info : Les vendeurs de bétails qui se trouvent actuellement à Kilomètre 36 dans la préfecture de Coyah, ont passé 21 ans à côté de la forêt classée d’Entag dans la commune de Matoto avant d’être déplacés par les autorités qui entament un aménagement des lieux. Leur lieu de chute représente un réel risque sanitaire. En effet, ils côtoient un dépotoir d’ordures qui dégage de fumée «toxique» à tout moment.
« Quand le gouvernement nous a intimé de quitter à Entag là où nous avons passé 21 ans, j’ai mené des démarches auprès de la mairie de Manéyah en tant que président du groupement pour être recasé ici. Ils nous ont autorisé à s’installer ici et nous ont investi des fonds pour dégager le dépotoir. A notre étonnement c’est le préfet de Coyah qui s’oppose. Il nous informe qu’il a déjà donné le lieu à une autre société qui devait installer une usine de transformation des déchets avant le 15 novembre 2023. Cette date n’a pas été respectée et nous avons été obligés de nous trouver ailleurs même si on ne nous a pas remboursé », explique Boubacar Diallo, président des vendeurs de bétail de Km 36.
« Vous avez quand vous vous déplacez c’est difficile pour la clientèle de suivre. Nous avons commencé à nous installer ici moyennant quelque chose. Nous avons tiré l’eau, car le manque d’eau nous fatigue ici. Les animaux et les hommes ne peuvent pas vivre sans eau. Nous avons construit des toilettes et nous avons mis où attacher nos bétails. Ça commence à aller petit à petit », se console notre interlocuteur.
Cependant, cette coïncidence les contraint à vivre à proximité de déchets, avec la fumée persistante qui suscite des craintes quant au développement de nouvelles maladies. Ils vivent désormais à proximité d’un dépotoir et craignent des conséquences sanitaires.
« Nous avons beaucoup peur pour notre santé. Cette fumée est issue des déchets divers. Vous ne pouvez pas savoir le degré d’intoxication qu’il y a là-dedans. Nous demandons à notre gouvernement de bien vouloir nous aider à éteindre ce feu. Ce que nous faisons c’est dans l’intérêt de tout le monde », plaide M. Boubacar Diallo.
Les voisins aussi ne se plaignent pas. L’arrivée des vendeurs de bétails ici est appréciée. « Avant leur arrivée ici, il y avait trop d’insécurité. C’était un nid de bandits. Maintenant je peux laisser mon atelier ouvert ici et retrouver mes objets intacts. Ces vendeurs de bétails sont d’une utilité inestimable pour nous », témoigne Mohamed Sylla, soudeur.
Les autorités concernées sont déjà informées selon les vendeurs bétails qui espèrent qu’une solution sera trouvée dans les meilleurs délais.
Mamoudou Boulléré Diallo + 224 621 65 15 73 / +224 664 56 30 42