Leguide.info : Le poisson fumé ou le produit à la portée des familles à revenu modeste en République de Guinée. De la pêche artisanale à la marmite en passant par le fumage de poisson de poisson, les femmes notamment déploient assez d’énergie. Récemment les deux préfectures ont bénéficié des fours améliorés pour faciliter le fumage de poisson. La cheffe du département de la Pêche et de l’Économie Maritime a présidée l’inauguration de ces bâtiments polyvalents devant servir de pilote pour le reste de la Guinée.
Les femmes autres fois confrontées à des conditions extrêmement difficiles dans le fumage de poisson voient leur calvaire se transformer grâce à un nouveau projet de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, FAO, est à l’avant garde d’un projet qui promet d’améliorer la qualité du poisson fumée et de changer les conditions de vie et de travail, des femmes des préfectures de Boffa et Dubreka.
Le représentant résident de la FAO en Guinée, Dr Gilbert GBEHOUNOU souligne: » financé à hauteur d’environ 220 000 dollars par la FAO, le projet a porté assistance à 100 bénéficiaires dont 80 femmes et 20 jeunes hommes. 50 bénéficiaires au port de pêche artisanale de Soumba à Dubreka et 50 autres de Kondeyiré à Boffa ».
Les autorités locales sont conscientes des épreuves auxquelles les femmes étaient confrontées. Pourtant le défi qui se pose est comment tirer le meilleur parti de cette acquisition. C’est pourquoi Charlotte DAFFÉ Ministre de la Pêche et l’Économie Maritime se dit satisfaite: « j’exprime ma réelle satisfaction pour la construction de ces fours modernes qui permettent de favoriser non seulement la protection de l’environnement mais aussi la préservation de la santé des femmes mareyeuses et fumeuses de poisson des préfectures de Dubréka et Boffa. Ces femmes qui étaient souvent exposées pourront désormais se sentir en sécurité et tirer bénéfice de leur investissement ».
La FAO en tant que institution ;porteuse du projet, veut montrer l’exemple. Plus que la construction d’un bâtiment, l’objectif est d’encourager l’entretien et de générer des bénéfices durable de la communauté : « que cet équipement soit bien entretenu et quand je reviendrai ici prochainement dans deux ans vous auriez tellement bien fait les choses que vous auriez été en mesure d’en construire pour vous-même », déclare Dr Gilbert GBEHOUNO, le représentant résident de la FAO en République de Guinée.
Les désormais propriétaires promettent d’en faire bon usage. Ils sont déterminés à sortir des sentiers battus pour assurer la pérennité de cette initiative. Alseiny BANGOURA est le porte-parole « ce centre de fumage nous va droit au but ». Quant au coordinateur du projet, il affirme pour sa part que « Pour fumer par exemple une quantité de 50 kg de poisson, vous avez une quantité minime de charbon. Vous n’êtes pas astreints à rester à côté pour surveiller. Second avantage, le fumage actuel n’a pas de dépôt de goudron ni de dépôt abusif de fumée sur le poisson. Ce qui fait que le consommateur à la fin a une quantité HAP qu’on appelle les hydrocarbures aromatiques holistiques » a t-il conclu.
Mamadou Sadio BALDÉ, +224 622 23 44 62