Leguide.info : Dans la soirée du samedi 23 décembre 2023, le sélectionneur national de Guinée, Kaba Diawara a publié la liste des 25 sociétaires du Syli National devant rivaliser d’ardeur avec d’autres équipes participant à la Coupe d’Afrique des Nations CAN, dont les phases finales devraient débuter ce 13 janvier 2024. Pour espérer aller loin, il faudrait, d’abord, traverser le rideau de fer du premier tour, en réalisant des bons résultats contre les équipes redoutables de notre poule. Ce sont notamment le Sénégal et le Cameroun. Ce grand test débute à compter du 15 janvier 2024 à 17h TU contre le Cameroun.
Pour y parvenir, le sélectionneur, en toute responsabilité, a jeté son dévolu sur ces 25 joueurs. A préciser, que cette liste est tirée d’une présélection de 40 footballeurs, pratiquement tous expatriés. Ce qui veut dire, que 15 sont restés au quai. Force est de constater, que depuis la présélection, d’il y a quelques jours, le coach fait l’objet de critiques. On l’accuse de n’avoir pas porté son choix sur certains joueurs supposés « bons ».
Les critiques se sont ravivées et sont devenues plus acerbes. Ça a tout l’ère d’une vindicte populaire, qui a commencé juste après la publication de la liste « définitive ».
Au nom de la liberté d’expression «consacrée » en République de Guinée, on peut se faire violence pour lire et écouter ces récriminations. Ce sont des lamentations, pour le moins, inaudibles, inopportunes, insensées, improductives, à la limite inutiles et inacceptables. Car les joueurs retenus sont des choix du sélectionneur,qui a l’exclusivité de cette prérogative. Il n’ y a donc d’alternative que de les respecter.
Kaba Diawara n’avait aucune obligation de se justifier, mais il l’a fait de bonne foi. En effet, il dit attacher du prix à la cohésion au sein de son équipe. C’est fondamental ça.
Pour les absences de Mady(milieu de terrain de l’Olympiakos en Grèce) auteur d’une publication polémique sur les réseaux sociaux s’attaquant ouvertement à son sélectionneur il y a quelques mois. Un comportement longtemps critiqué par des spécialistes du cure-rond taxant le joueur indiscipliné et l’autre joueur qui va regarder la CAN à partir de son poste récepteur s’il le veut c’est bien Morlaye Sylla (milieu de terrain du FC Arouca au Portugal), il est au cœur d’une grosse polémique de vol de maillot lors du match amical Guinée-Brésil. Alors bon nombre de citoyens, notamment sur les réseaux sociaux, condamnent le sélectionneur de s’être passé des services de ces joueurs, comme si dans la liste de celui-ci, il n’y a aucun milieu de terrain. Comme si ces deux joueurs ont atteint les sommets ou qu’ils sont au faît de leur carrière.
Non! Certes, ils sont bons, mais ils ne sont pas des grands joueurs de football. Or, un joueur, pour être utile, doit être bon sur le rectangle vert , dans les vestiaires et surtout grand en dehors du terrain. Ce sont des caractères indispensables pour la réussite.
Aboubacar Titi Camara, feu Mohamed Sylla (Socrates), Pascal Feindouno, Fodé Mansaré, Morlaye Soumah (Colovatti), Samuel Eto’o, Didier Drogba, Emmanuel Adébayor, Ronaldo du Brésil, Ronaldo du Portugal et Lionel Messi, pour ne citer que ceux-là, sont des exemples de bons et grands joueurs. Pour preuve, ils ont autant que possible procuré de la sensation aux publics de leurs pays.
Lors de cette 34ème biennale du football africain, ce sont Naby Keïta, Amadou Diawara, Moriba Kourouma, Mory Konaté, Karim Cissé, Abdoulaye Touré, Seydouba Cissé et Aguibou Camara qui vont avec autorité, jouer le rôle de « coupeurs de route » dans les rangs du Syli National; n’en déplaise. Ce sont eux les bons et grands joueurs.
Les Cassandres, supporters de ces joueurs, pire, vont jusqu’à prédire une « débâcle » du Syli National dès le premier tour. Kaba Diawara n’en a cure, c’est sûr. Il est focus sur l’objectif, celui de passer le premier tour. Et les supporters inconditionnels du Syli National sont lassés d’entendre ces prédictions « malheureuses » de personnes haineuses.
Comme le dit le compétiteur «celui qui a peur de la défaite ne doit aller à aucune compétition car dans un combat, c’est deux choses : perdre ou gagner » et l’autre dit que l’échec et la victoire constituent deux éléments dialectiques de l’histoire.
Qu’on le prenne pour dit, les choix de Kaba Diawara s’appellent à prendre ou à laisser. Ce sont des axiomes. Ce sont des postulats.
Bravo coach Kaba Diawara!
Vive le Syli National et surtout bonne chance au Syli National.
Ousmane Tounkara, journaliste guinéen : +224 622 33 78 75