Leguide.info : les autorités de la transition en Guinée veulent organiser les jeunes afin qu’ils puissent contribuer au développement de la nation. Mais sur le terrain l’idée contraste avec la réalité selon des acteurs du processus. En tout cas dans la commune de Matoto, un collectif des frustrés est né. Il dénonce des magouilles dans l’organisation de l’élection communale des jeunes. Le collectif nous donne quatre raisons pour invalider le vote. Le collectif a fait des sorties médiatique, voici un reportage de nos confrères de Radio Espace Guinée, qui explique les manquements reprochés aux organisateurs.
« Les élections du Conseil Communal de la Jeunesse de Matoto, censées être un reflet de la voix et des aspirations de la jeunesse locale, ont été entachées d’allégations de corruption de haut niveau et d’irrégularités, mettant en question l’intégrité du processus. Des candidats et des observateurs ont dénoncé plusieurs incidents troublants qui soulèvent des préoccupations graves concernant la transparence et l’équité de ces élections. »
Refus de partage de la liste des candidats :
Selon des témoignages concordants, le Directeur du Conseil Communal de la Jeunesse (DCJ) aurait refusé de divulguer la liste complète des candidats à tous les postulants, favorisant ainsi un manque de transparence et de confiance dans le processus électoral. Malgré des preuves montrant cette dissimulation, le DCJ nie catégoriquement les allégations.
Gonflement du nombre d’associations et irrégularités dans la salle de vote :
Des observateurs ont remarqué un gonflement suspect du nombre d’associations participant aux élections, potentiellement dans le but d’augmenter l’électorat pour un candidat spécifique. De plus, des incohérences ont été relevées concernant l’admission dans la salle de vote. Alors que les instructions étaient claires quant aux personnes autorisées à entrer, des individus non affiliés aux candidats ou aux électeurs étaient présents.
Annulation de voix et disqualification injuste :
Le processus de vote aurait été entaché par l’annulation de voix pour certains candidats, entraînant la défaite de plusieurs d’entre eux. Les modalités de vote, soit par le numéro du candidat soit par l’écriture du nom, semblent avoir été appliquées de manière sélective, créant ainsi une situation inéquitable.
Violation des critères d’âge et de la légitimité des candidats :
Des informations font état de candidats ne respectant pas les critères d’âge requis pour se présenter. Les dossiers originaux de certains candidats auraient été falsifiés afin de les faire entrer dans la course électorale. De plus, l’inclusion d’ONG par des tiers aurait compromis l’intégrité du processus.
Manipulation par des acteurs extérieurs :
Plusieurs sources suggèrent que des ONG ajoutées à la liste ont été introduites par des individus associés à la MAOG (Maison des Associations de Matoto). Certains prétendent que cette manipulation a été orchestrée pour favoriser un candidat spécifique, remettant ainsi en question l’indépendance et l’intégrité du processus électoral.
Ces allégations de corruption et d’irrégularités dans le processus électoral du Conseil Communal de la Jeunesse de Matoto soulèvent des préoccupations sérieuses quant à la validité des résultats et à la représentativité de l’élection. Les jeunes de Matoto, qui cherchaient un moyen d’exprimer leurs voix et de participer activement, se trouvent désormais face à des doutes et des inquiétudes quant à l’équité du processus qui était censé les représenter. Les parties prenantes exigent une enquête transparente et indépendante pour élucider ces allégations et restaurer la confiance dans le système.
Le collectif des candidats frustrés