Leguide.info : la deuxième édition du concours d’éloquence organisé par l’ONG Femme développement et droits de l’homain en Guinée, s’est déroulée dans la préfecture de Télimélé le 15 juillet dernier. Le 26 juin c’était le tour des enfants de différentes communes de Conakry, le 08 juillet à Coyah et le 15 juillet 2023 l’équipe de Moussa Yéro Bah est allé à la rencontre d’autres enfants à Télimélé.
« Ce qu’on peut faire c’est d’alerter. Et généralement quand nous alertons l’OPROGEM et le BSPV, ils se mobilisent toujours à nos côtés pour nous permettre de poursuivre les auteurs des crimes qui se passent dans nos différentes communautés. C’est le cas de viol sur mineurs, des mariages d’enfants, c’est le cas de traites sur les enfants, et c’est aussi le cas des mutilations génitale féminines. Le chemin est long mais nous n’allons pas baisser les bras, avec la synergie d’action avec l’aide de chacun et de tous, je suis sûr qu’on va y arriver. Merci à tous de mener ce combat parce que chacun peut jouer sa partition. Il ne s’agit pas d’être uniquement membre d’une organisation de la société civile. Nous vivons tous dans les quartiers, dans les communautés, nous savons tous ce qui se passe. Et chacun de nous peut agir. Décider d’être membre d’une organisation ou décider d’être un acteur et ce que nous demandons d’ailleurs à chacun et à tous », conseille Moussa Yéro Bah.
Un concours serré qui a mis au prise, des jeunes enfants déterminés à convaincre le jury. Pour la présidente de l’ONG, l’objectif est de permettre aux enfants de se sentir importants et de dire exactement ce qu’ils ressentent par eux-mêmes. Comme ça on aura posé le diagnostic.
Hadiatou Diallo, rafle la première place. La jeune lycéenne a travaillé sur les conséquences de la mutilation génitale féminine. « Je ne perds jamais, mais j’apprends toujours« , a-t-elle dit avant la compétition.
La deuxième place revient à Abidine Zaïnoul Bah, son adage « l’arme d’un combattant c’est la confiance en soi ». Il est élève de terminale sciences sociales.
Fatoumata Bella Diallo est la troisième du concours. Elle fait la 12ème année. Son courage est vite remarqué. Son texte sors du cadre de la sensibilisation contre la mutilation génitale féminine et la slameuse s’attaque plutôt à la domination occidentale sur les africains. « Ils nous ont tout pris même l’excision », s’exclame-t-elle. Elle est par ailleurs membre du club de lecteurs de la préfecture de Télimélé. Elle n’a pas digéré sa défaite et a fondu en larmes.
L’essentiel du message que l’ONG veut envoyer est « que les enfants eux-mêmes parlent des maux dont ils souffrent ». Moussa Yéro dit que les autres enfants qu’ils peuvent aussi participer se forgeant un caractère pour parler en public. La prochaine étape sera de mettre des clubs de droits pilotés par les enfants qui ont déjà compétis. » le tout est défendre les enfants les victimes de violences.
Mamoudou Boulléré Diallo