Leguide.info : Le salaire de plus de 500 fonctionnaires de plusieurs départements ministériels bloqués par le ministère du budget. Ces derniers ont été déclarés morts alors qu’ils sont en vie et en pleine activité. Commenta bien pu se produire dans un pays qui se bat contre le chômage galopante ? pendant ce temps en République de Guinée, des miliers de jeunes caressent le rêve d’intégrer la fonction publique, d’autres prennent la périlleuse route de la Méditerranée et qu’on découvre un nombre aussi important des fonctionnaires tués sur papiers et qui souffrent le martyrs c’est le comble d’une administration en «lambeau». Quelle est la version du ministère du Travail et de la Fonction publique et celui du budget dans cette louche affaire?
C’est au mois d’avril dernier 2023 que le ministre du travail et de fonction publique, Julien Yombouno, a transmis une note circulaire à son collègue Lancinet Condé du budget, une note dans laquelle est mentionné que « les 531 fonctionnaires d’État du MEPU-A, du MERSI, du BUDGET, des Finances, du MATD, de la Santé etc. déclarés décédés puis radiés de la fonction publique, sont non seulement en vie mais aussi en pleine activité. Donc, ces derniers doivent être payés de ses arriérés. »
Qui est à la base d’un tel dysfonctionnement administrative ?
Lors de notre enquête, un travailleur de la Direction Nationale de la Fonction publique nous confie que « ce sont les DRH des différents départements et institutions dont relèvent ces fonctionnaires qui ont commis cette erreur en leur fournissant des notes circulaires annonçant la mort de ces 531 Fonctionnaires d’Etat ».
Le ministère du budget lui, privilégie le salaire des fonctionnaires en lieu et place des arriérés. Le Directeur Général du Budget que nous avons rencontré à cet effet, dit ne pas comprendre cette situation, « car parmi ces fonctionnaires déclarés morts, certains datent il y’a 7 ans et le montant pour les payer s’élèvent à plus de 6 milliards de francs guinéens. »
Au mois de Mai 2023, le DG du budget a pris une note annonçant à la Direction Générale de la fonction publique qu’il n’est pas disposé à décaisser un tel montant pour payer ces fonctionnaires avant un éclaircissement dans cette affaire. Ce qui lui préoccupe en ce moment, c’est de payer la mensualité des fonctionnaires d’État dont les documents ne souffres d’aucune contentieux « qui sont près de 100 000 en ce moment. Donc au 531 fonctionnaires d’attendre soit l’adoption de la de la loi des finances rectificative 2023 soit à l’adoption de loi des finances initiale exercice 2024. »
Toujours dans notre enquête, les quelques fonctionnaires concernés que nous avons rencontrés, nous laisseentendre que suite à ce dysfonctionnement administrative orchestrée par des directeurs ressources humaines, ils traversent une galère indescriptible. « C’est comme si nous n’existons plus. Nous sommes des morts vivants, tués par ceux sont chargés de veiller sur nos conditions de vie et de travail. »
Au même moment un rapport de l’inspection générale de l’État dénonce plusieurs irrégularités dans le pool financier guinéen et des cadres tricheurs qui ont trafiqués des diplômes pour accéder au cercle mielleux.
A qui profite cette affaire, pourquoi elle dure aussi longtemps et comment elle sera résolue ? Toutes ces questions sont encore sans réponses.
Affaire à suivre…
Boubacar Robbie BARRY