Leguide.info: L’homme s’est toujours servit de la nature pour se nourrir, se soigner, se vêtir et se chauffer. Nous vivons de la biodiversité. La viande, les plantes, c’est de la biodiversité. La médecine traditionnelle traite beaucoup plus que celle légale. Nos habitudes ont fait que la nature se dégrade du jour au jour. Bien que nous n’avons pas la capacité de faire la synthèse de ce que nous mangeons, mais les plantes peuvent faire la photosynthèse pour nous. C’est –à dire, consommer du gaz carbone en nous fournissant de l’oxygène. Comme si cela ne nous suffit pas. L’homme confectionne des tables bancs, des portes et autres objets lui permettant de bien survivre. Il veut à la fois du pain, de la farine, l’argent du pain et même le boulanger lui-même. Comme pour dire que nous voulons tout à la fois en pensant que cette source d’où provient ces biens qui n’est d’autre l’environnement est intarissable.
C’est parce que nous avons poussé la nature à ne plus pouvoir lutter contre le volcan qu’il y a volcan. A ne plus nous donné assez de mois pluvieux qu’il y a plus de sécheresse. Avec le développement de la science, nous avons dominés la nature de telle sorte que nous devenons les premières victimes des conséquences qui en découlent. Dans les grandes villes, les espaces verts, les étendus de mers servent de puits de Carbonne. Malheureusement pour nous, notre capitale Conakry n’a presque plus d’espace vert digne de nom qui puisse servir à l’homme. De la cour de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) jusqu’à la mosquée Faysal, cet espace était par le passé un espace vert qui servait à la fois de puit de carbone mais aussi et surtout à plusieurs études scientifiques dans le domaine de l’environnement notamment de la biodiversité. Aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire. Avec l’envie de se développer, les autorités d’alors ont trouvé nécessaire de mettre fin à l’existence de cet espace vert en construisant ces deux édifices publics.
Par ailleurs, je ne suis pas contre cette action allant dans le sens du développement ; ce que je reproche à ces décideurs du passé, c’est de ne penser à aucune action salvatrice comme la création d’un autre espace vert pour compenser celui détruit volontairement par l’action humaine. Cependant, qu’ils savaient l’importance que le milieu avait pour l’homme. Il est important de rappeler que beaucoup de nos actions ont des effets néfastes sur l’environnement et cela ne peut se passer sans conséquences.
Quand nous polluons l’atmosphère, nous éliminons progressivement certains êtres vivants qui dépendent de la nature. C’est bien vrai que Dieu créa la nature pour l’homme, mais il ne faut pas oublier que cette nature a un seuil. Avec le développement de la science, l’homme a dominé la nature et dévient le premier destructeur de cette mémé nature. Un chose qui rend aussi difficile le combat pour la protection de l’environnement est l’existence de deux écoles contradictoires : les sceptiques et les antiseptiques. Une raison pour laquelle, l’effort fournit dans la protection de l’environnement n’est à pas proportionnelle aux dégâts causés.
Après la première guerre mondiale, les hommes ont trouvé nécessaire qu’il fallait se développer en passant les périodes d’ignorance, de protection et de conservation. D’où la création en 1948, et plus précisément le 5 octobre, qu’est fondé l’UIPN qui, des 1956, devient l’UICN pour Union Internationale pour la conservation de la Nature, qui est toujours sa dénomination actuelle.
Dans les années 70, certains pays de l’Europe ont trouver nécessaire la fertilisation des sols. Pour ce faire, ils font venir en Afrique des pesticides, des engrais, des herbicides et autres pouvant faciliter l’atteinte de l’objectif. Avec le phénomène de mondialisation, plusieurs pays africains comme le nôtre ont suivi cette démarche. De nos jours, ils nous parlent de l’agriculture bio pendant qu’ils nous habitués à l’utilisation des produits chimiques. En le faisant, la commercialisation de nos produits agricoles devient un véritable problème. Il faut d’abord procéder à une analyse complète du taux de pesticides et d’engrais que contient nos produits agricoles avant toute commercialisation vers l’Europe.
Il n’y a plus rien à cacher sur le fait que les pays développés vivent de nos ressources (bauxite, diamant, or, fer, cuivre, aluminium, uranium etc…). En dehors de la fixation des prix qu’ils font eux-mêmes, ils détruisent également la biodiversité pour avoir ces matières précieuses. Je ne demande pas l’arrêt de l’exploitation minière, non. Nous pouvons bien exploiter nos mines mais en conciliant avec le développement durable. ET donc, il faut le faire rationnellement. C’est pourquoi j’exhorte les décideurs de ce secteur ci important à être exigeant sur l’étude d’impact sociale et environnementale qui mène les entreprises qui sert de témoin dans le futur.
Pour finir, j’invite nos autorités à établir un plan de développement à tenant compte de nos propres réalités et non pas celui de faire du copier-coller. Chaque nation a ces préoccupations auxquelles elle doit faire face.
Mathieu Moussa Leno
Sociologue; Environnementaliste en formation.
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