Leguide.info: à chaque prise de parole en public des autorités sur la scolarisation de la jeunes filles en Afrique, elles se montrent sensibles aux calvaires des filles non scolarisées. Que dire, de la vie de celles qui le sont vraiment? En effet, beaucoup de jeunes filles abandonnent les cours par faute de soutien de quelque nature qu’il soit. À la conférence de presse de la structure Kharan, pour annoncer le départ des enseignants volontaires pour la ville de Kouroussa, notre confrère Mohamed Ali Kondé a fait des témoignages glaçants sur la situation de deux sœurs de Macenta.
« S’il y a une injustice qui est faite aux élèves à l’intérieur du pays, il y a une injustice non mais particulièrement inacceptable qui se soit faite souvent à nos sœurs à l’intérieur du pays. Je vais faire ce témoignage là. J’ai une sœur à Macenta, excusez-moi de le dire comme çà, mais qui n’ose pas s’asseoir avec les garçons sur un même table-banc, pourquoi, parce qu’elle se fait violer chaque matin avant de venir en classe. Elle n’a pas le choix. J’ai une autre sœur, toujours dans le même programme, qui nous explique qu’elle a une maman qui est malade à la maison. Chaque soir, elle est obligée de se prostituer pour trouver de l’argent et le matin venir à l’école. Alors elle-même elle nous pose la question comment voudriez-vous que je me concentre lors du bac? On ne peut pas trouver une réponse à cela. Mais ce que nous pouvons c’est de porter leurs voix. Alors c’est pourquoi ce programme là existait, »chapeau les filles » on voulaient en faire une cérémonie pour remercier mais nous manquons de financement, nous manquons de moyens », regrette, Mohamed Ali Kondé.
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